Comme chaque année, le cabinet de conseil Gartner révèle les 10 tendances technologiques susceptibles d’influencer les processus métier des entreprises. Dans cette liste figure l’hyperautomatisation, approche dans l’air du temps, puisque mentionné pour la deuxième année consécutive.
Mais à quoi correspond l’hyperautomatisation ? Quels sont ses champs d’application en entreprise ? Quels liens avec le paiement de factures ? Décryptage.
Qu’est-ce que l’hyperautomatisation ?
Aussi connu sous le nom « d’automatisation des processus numériques » ou « d’automatisation intelligente des processus », le concept d’hyperautomatisation constitue le prolongement de l’automatisation traditionnelle (utilisation de la technologie de manière volontaire, afin d’automatiser un maximum de tâches).
Son fonctionnement
On parle ici de la combinaison de plusieurs technologies, telles que l’Intelligence Artificielle (IA), l’Automatisation des Processus par la Robotique (RPA) et le Machine Learning (ML), permettant l’analyse, le traitement, la mesure, la conception ainsi que la réévaluation permanente de données non structurées et non documentées.
À terme, un objectif : optimiser et harmoniser les processus métiers, tout en réduisant les tâches manuelles au sein des différents services d’une entreprise.
La naissance et le développement de l’hyperautomatisation
L’hyperautomatisation n’est pas nouvelle et participe à l’organisation de certaines entreprises depuis une dizaine d’années déjà. Toutefois, la crise sanitaire a offert un nouvel élan à son développement.
Dans un rapport de 2020, Gartner explique que la crise aurait motivé de nombreuses sociétés à investir davantage dans l’hyperautomatisation de leurs procédés organisationnels, sans pour autant aller jusqu’au bout de la démarche. Ainsi, bien que de nombreux processus métiers ont pu être automatisés, il reste à les lier entre eux afin de créer un ensemble cohérent.
Ayant permis la mise en avant du DTO (Data Transfer Object), dont le rôle est de simplifier et rendre visible l’ensemble des transferts de données entre les sous-systèmes d’une organisation, cette automatisation « de bout en bout » a offert aux entreprises une manière d’identifier et d’automatiser l’ensemble des interactions entre les processus, les fonctions et les KPI, auparavant hors de portée.
Ses avantages
Applicable à de services (production, finances…), la mise en œuvre de l’hyperautomatisation en entreprise exige une refonte complète des procédures. Cette dernière optimise l’ensemble des procédés organisationnels, afin de réduire leurs coûts et d’améliorer leur compétitivité.
Bien que coûteux, cet investissement procure de nombreux avantages à long terme :
- Une meilleure exécution des tâches : Basé sur le Machine Learning et l’IA, le processus métier est désormais rationalisé, déclenchant la réalisation de tâches (souvent à faible valeur ajoutée) de manière automatisée, en continu. Entre exécution et communication automatiques, les processus métier se trouvent optimisés.
- Un bras droit numérique : Ne remplaçant pas l’homme, l’hyperautomatisation vise plutôt à les assister dans l’amélioration de leurs performances. En développant une force de travail numérique intelligente, il devient possible d’analyser et de proposer des pistes d’évolution, améliorant ainsi la vision globale de l’entreprise.
- Plus de rentabilité : L’adoption de l’automatisation complète (de bout en bout) constitue un investissement initial non négligeable (temps, coût financier, humain), mais contribue finalement à améliorer les performances des collaborateurs, à une analyse accrue des processus et une meilleure prise de décision.
L’hyperautomatisation oui, mais pour quels secteurs d’activité ?
Avec cette approche, il devient évident que chaque secteur d’activité peut opter pour une stratégie d’hyperautomatisation :
- Secteur de l’industrie : Optimisation de l’ensemble des actions de production industrielle et de leurs interactions, en passant par l’automatisation de la chaine d’approvisionnement, de la gestion des commandes (traitement des bons de commande, des comptes fournisseurs…), ou de la planification de la demande clients.
- Secteur de la santé : Amélioration de l’expérience du patient ainsi que du personnel grâce au renforcement de la sécurité et de la protection des systèmes internes, de l’analyse de données médicales ou de la gestion automatisée des stocks de matériel.
- Secteur privé : Transformation de l’ensemble des procédés d’entreprise grâce à l’automatisation et la connectivité des performances de tous les services (ressources humaines, finance et comptabilité, production, IT, achats…). Tous les cas d’usages sont possibles.
Et le paiement de factures dans tout ça ?
Ce niveau d’automatisation avancée est bien évidemment intégrable aux processus financiers. En effet, l’hyperautomatisation offre une infinie d’optimisations possibles, passant par l’ouverture de comptes de paiement (KYC/KYB), la gestion du paiement de factures (demandes de paiement, scenarii, réconciliation comptable…) et du recouvrement de créances (relances, notification client…), ainsi que de l’ensemble des interactions automatisées entre les services (commerce, logistique…).
Toutes ces tâches hyperautomatisées n’offrent que des avantages aux directions financières : réduction des délais de paiement, augmentation des volumes de ventes, coûts de traitement et bien plus encore.
Le concept d’hyperautomatisation est puissant et ouvre la voie au développement des processus organisationnels de demain. En observant en temps réel la création (ou non-création) de valeur commerciale, les entreprises peuvent désormais réagir promptement et prendre des décisions éclairées, tout en identifiant continuellement les nouvelles opportunités de leur marché. Une nouvelle ère s’ouvre et s’annonce plus que prometteuse !