Face à un paysage économique en constante évolution, la nécessité d’une gestion financière aiguisée n’a jamais été aussi cruciale en entreprise. Bienvenue dans l’univers de la “culture cash”, une nouvelle approche qui redéfinit la performance et la santé financière des entreprises d’aujourd’hui.
Que vous soyez directeur financier, credit manager ou tout simplement membre du pôle finance, cet article est pour vous. Découvrez comment l’adoption de cette culture financière stratégique transforme non seulement votre gestion de trésorerie, mais également la manière dont chaque décision, chaque collaborateur peut influencer de manière positive la rentabilité et la stabilité à long terme, contribuant ainsi au succès financier de votre entreprise.
Qu'est-ce que la culture cash ?
Aussi appelée “culture financière”, la culture cash est une mentalité collective qui met l’accent sur l’importance de la gestion de trésorerie. Cette approche va au-delà de la simple considération des profits. Elle positionne la trésorerie comme un indicateur clé de la performance et de la santé financière de l’entreprise.
Cette culture implique l’adoption d’une stratégie organisationnelle où la gestion optimale de la trésorerie, le contrôle du crédit, la gestion efficace des stocks, et par conséquent, l’amélioration de la rentabilité, sont au cœur des préoccupations. Charles Durand, directeur de missions chez KPMG France, souligne l’importance de « bâtir et gérer des prévisions de trésorerie robustes » de manière collaborative. Cela implique de travailler avec les équipes opérationnelles qui disposent des informations les plus récentes sur les activités de l’entreprise, permettant ainsi des ajustements constants. L’objectif est de développer une culture où chaque employé joue un rôle actif dans l’amélioration de la trésorerie de l’entreprise.
En résumé, développer une culture cash conduit à une refonte complète de l’organisation et de la structure de l’entreprise. La culture cash engage tous les collaborateurs dans la gestion financière et en renforçant ainsi la conscience collective de l’importance de la trésorerie.
La culture cash, une réponse aux 3 grandes problématiques des directions financières
Trouvant ses origines dans les méthodes de gestion anglo-saxonnes, la culture cash offre une nouvelle alternative aux directions financières, aussi bien dans l’approche de leurs résultats financiers que dans la prise de décision et la mise en œuvre d’actions.
Problème n°1 – Optimiser l'ensemble des flux de trésorerie
En adoptant une “mentalité cash”, les services financiers se focalisent principalement sur l’optimisation des flux de trésorerie. Avec cet indicateur de performance en ligne de mire, les managers peuvent développer des stratégies plus affinées pour gérer les entrées et sorties de fonds, impliquant une meilleure planification des paiements, une gestion rigoureuse des créances et des dettes ainsi qu’un suivi en temps réel de la position de trésorerie. Cette sensibilité accrue à la trésorerie permet au service financier non seulement de prévenir les problèmes de liquidités, mais aussi optimiser l’usage des ressources financières disponibles, favorisant ainsi une gestion financière plus dynamique et proactive.
Mais la culture cash n’est pas réservée qu’aux financiers. On constate que lorsqu’elle est également adoptée par les équipes de vente, elle entraîne généralement une gestion améliorée des créances. Les commerciaux identifient les clients à risque et peuvent ajuster les termes du crédit ou les moyens de paiement en conséquence, par exemple en proposant un règlement en plusieurs fois.
Autre exemple au service achat. La transformation de la culture d’entreprise enjoint les responsables des achats à négocier les conditions de vente de leurs fournisseurs afin d’aligner les paiements sortants sur les échéances des recettes entrantes, ce qui équilibre les flux de trésorerie. Tout le monde y trouve son compte !
Problème n°2 : Établir un état global réaliste et fiable de la situation financière
La culture cash offre aux directions financières l’opportunité de dresser un tableau plus complet et précis de la situation de l’entreprise, en encourageant une transparence accrue et un partage d’informations entre les départements ou les services. Cette communication induit, de fait, une meilleure compréhension des cycles de vente, l’évaluation des coûts opérationnels, des retours sur investissement et une surveillance accrue des risques de blocage de cash. Une telle perspective globale est essentielle pour la prise de décisions financières éclairées ainsi que pour l’évaluation des risques et des opportunités.
Problème n°3 : Engager concrètement les collaborateurs dans des démarches vertueuses
L’une des plus grandes forces de la culture cash réside dans son pouvoir d’impliquer activement tous les collaborateurs dans la gestion de trésorerie. Pour le DAF cela signifie de réussir à promouvoir une compréhension de la trésorerie à tous les niveaux de l’entreprise. Acteur de la transformation, ce dernier doit encourager chaque employé à adopter des pratiques qui favorisent une bonne santé financière. Cela peut se traduire par des formations sur l’importance de la trésorerie, la mise en place de systèmes de reporting qui permettent aux employés de voir l’impact de leurs actions sur les finances de l’entreprise ou bien la création d’incitations alignées sur les objectifs de trésorerie.
En rendant chaque membre de l’équipe conscient et responsable de sa contribution à la santé financière de l’entreprise, la culture cash favorise un environnement où la gestion optimale de la trésorerie devient un objectif commun et une source de motivation.
Comment insuffler la culture cash ?
Faire naître la culture cash au sein d’une entreprise implique de promouvoir une mentalité axée sur la gestion efficace des liquidités, par le biais de sensibilisation générale à l’importance de la trésorerie dans tous les périmètres de l’entreprise (commerce, achats, logistiques, communication, ressources humaines…) de manière individuelle et collective, de récompenses d’initiatives visant à optimiser les flux de trésorerie ou alors de transparence financière et le partage régulier des résultats financiers.